La ville de Sour El Ghozlane est très ancienne, et son fondement revient à des temps très reculés de l'histoire. Certains historiens attribuent sa fondation aux Phéniciens peut être seize siècles av. J.-C., alors que d'autres la disent fondée par Ithobaal Ier  (887 - 856 av. J.-C.), roi de Tyr (au sud de l'actuel Liban), quelques huit siècles et demi av. J.-C.

 

Ce qui est de certitude en tout cas, c'est que la ville d'Auzia existait déjà sous l'empereur Auguste (Gaius Julius Caesar Octavianus, connu aussi sous le nom d'Octave,  63 av. J.-C.-14 ap. J.-C.). Ceci est rapporté par Orelli dans ses Inscriptionum Latinarum, traductions des inscriptions latines gravées sur la pierre, et collectées entre autres lors des fouilles exécutées par les francais, que la ville d'Auzia, originairement numide fût effectivement trasformée en 33. av. J.-C. en province romaine par l'empereur Auguste. Se référant aussi aux Annales (probablement ayant pour titre original Ab excessu divi Augusti, "Suivant la mort du divin Auguste", et achevé en 117) de Tacite (Publius Cornelius Tacitus, 56-~117), l'un des historiens les plus érudits de l'antique Rome, Auzia fût construite sur un plateau de huit cents mètres de long sur trois cent cinquante de large environ, entourée de rochers et de bois. De ce temps là selon des inscriptions latines localisées aux alentours de la ville, il est dit qu'on adorait le Dieu Auzius. Sa population urbaine pouvait atteindre dès lors les quelques 3.500 habitants. Le climat d'Auzia doit avoir été doux et sain comme en témoignent plusieurs pierres tombales étudiées par les colons et qui indiquent que des décès survenaient aux Auziens à des âges aussi avancés qu'entre 70 et 100 ans.





Comment la Numidie devint une province Romaine.
Autour du 3eme siècle av. J.-C., Carthage devient une puissance économique telle que Rome en devient jalouse et anxieuse. L’an 264 av. J.-C. vit donc le commencement d’une série de guerres lancées par Rome contre Carthage, qui plus tard prennent le nom de guerres puniques (relatif à Carthage, car les Carthaginois sont appelés poeni ou puniciImage en latin). En 146 av. J.-C., au terme de la troisième et dernière de ces guerres, Carthage est détruite, et Rome s'empare d'une partie des territoires de ce que fut l’Afrique.
 
  Rome fonde sa première colonie africaine sur la partie la plus fertile du continent, qui prend ultérieurement le nom de Africa Vetus (l’Afrique ancienne, en opposition à l’Afrique nouvelle, Africa Nova, plus à l'ouest, qui fût formée par Jules César (Caius Julius III Caesar, 100 - 44 av. J.-C., après sa victoire sur Massinissa II en 46 av. J.-C.). Le reste du continent est cependant laissé aux descendants de Massinissa, le roi autochtone (Masnsen en berbère, 238 - 148 av. J.-C., premier roi des Numides, 202 - 148 av. J.-C.). Le but de Rome en fondant la nouvelle colonie n’était pas en premier lieu de l’exploiter, mais seulement de l’occuper pour prévenir que quelque autre puissance n’en tire profit.

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  Massinissa fut succédé par trois de ses fils à la tête du royaume de la Numidie (il avait plusieurs enfants, dit-on, dont 43 mâles. A un marchand grec, venu acheter des singes en  Numidie, pour distraire les riches, il aurait dit : « Les femmes de votre pays, ne vous donnent-elles pas des enfants ? »). De ces trois héritiers au trône deux moururent peu après lui, laissant Micipsa (?- 118 av. J.-C.), un allié loyal à Rome, comme roi de la Numidie. Cependant, un des frères de Micipsa, Mastanabal, avait un garçon illégitime (qu'il eut avec une esclave concubine) à savoir Jugurtha (160 - 104 av. J.-C.). Micipsa réalisant l’enjeu que pourrait porter Jugurtha au reigne de ses enfants à lui, il l’envoya donc en 134 av. J.-C. en Hispanie (Espagne) à la commande des troupes auxiliaires Numidiennes combattant aux cotés des Romains avec l’espoir que celui-ci sera tué.

  Tout contrairement à ce que Micipsa espérait, Jugurtha survécut la campagne (après la victoire à Numance) et il se fit beaucoup d’amis entre les jeunes Romains de la classe noble. Il retourne donc en Numidie avec une popularité chez Rome plus grande encore qu’auparavant. Jugurtha remit aussi une lettre de recommandation, très enthousiaste, à Micipsa de la part du commandant Romain Scipion Émilien (185 – 129 av. J.-C.), le contraignant indirectement à admettre Jugurtha comme héritier à part entière avec ses deux cousins Adherbal et Hiempsal I.

  Après la mort de Micipsa en l’an 118 av. J.-C., Jugurtha tue Hiempsal I. Après celà il dirigea l’armée qui lui était loyale pour vaincre Adherbal en bataille, et il s’empara du trône. Cette pratique était illégale, mais Jugurtha y avait pensé plus tôt et devança les faits en envoyant des pots-de-vin à ses amis du sénat romain leur insinuant à fermer de l’œil.

  Adherbal fuit l’Afrique pour rallier, vainement, un appui auprès de Rome afin de réclamer la moitié légitime qui lui revient à la tête du royaume de la Numidie après la mort de son père. Vu la position dont jouissait le royaume aux yeux de Rome le sénat ne put ignorer longuement la situation, mais les pots-de-vin envoyés auparavant par Jugurtha contribuèrent efficacement à la lenteur de l'action. Jugurtha et Adherbal se trouvent donc en guerre en face l'un contre l'autre.

  Tout allait bien jusqu’en 112 av. J.-C. quand Jugurtha entrprit de mettre à sac la ville Imagede Cirta. Il donna même l’ordre de mettre à mort les habitants mâles de la ville, parmi lesquels un bon nombre étaient des colons Romains. Rome ne mit pas beaucoup de temps pour chercher vengeance, et la même année vit le déclenchement de la Guerre de Jugurtha (les faits de cette guerre sont relatés en détail par l’historien Romain Salluste).

  Cette guerre dura six années entières durant lesquelles les noms des généraux Marius (157-86 av. J.-C.) et Sylla (138 - 78 av. J.-C.) se font illustrer. La guerre prit fin quand Bocchus roi de Maurétanie, et beau-père de Jugurtha, après un traitement en secret avec Sylla, trahit son gendre et le livra en chaînes à Sylla en 106 av. J.-C. En récompense Bocchus reçut des Romains la partie occidentale du royaume de la Numidie. Jugurtha mourut en captivité à Rome en 104 av. J.-C.

  En 60 av. J.-C. le Premier Triumvirat de Rome, une alliance politique, fut formé entre Jules César, Pompée et Crassus. Pompée reçut le contrôle de l’Afrique, et le roi Numide de l’époque, Juba I (en berbère Youva 1er, 85-46 av. J.-C. ), devint son allié. Quand le triumvirat fut dissout en 53 av. J.-C., Juba I continua de défendre l’Afrique contre les forces de César, même après la mort de Pompée. La résistance ne perista cependant pas longuement, et en 46 av. J.-C. César réussit à prendre le dessus sur les loyalistes Pompéiens, après quoi, et comme signe de victoire, il prend Juba II, le jeune fils de Juba I avec lui à Rome pour l’élever dans son foyer selon les coutumes romaines.

  L’Afrique n’est donc plus aux commandes de ses rennes, et César étend la domination romaine pour inclure la plupart du royaume de la Numidie, l’Africa Nova. Suite à la mort du roi Bocchus en 33 av. J.-C. le royaume de la Maurétanie tombe aussi sous la domination romaine.  


Tacfarinas, dernier chef militaire Numide

Contemporain de
Ptolémée de Maurétanie (1 av. J.-C. - 40 ap. J.-C.), Tacfarinas (ou Takfarinas, né en ? - mort en 24 ap. J.C.), servait au début dans les troupes auxiliaires alliées aux Romains. Ayant déserté ces troupes, et après avoir rassemblé autour de lui quelques brigands, il les organisa telle qu’une véritable armée. Pour cela il introduisit successivement la discipline de l'armée romaine, ce qui lui valut que sa réputation comme chef militaire grandit rapidement. Il fut donc proclamé peu après à la tête de la tribu nomade bèrbère dont il est issu, à savoir les Musulames, dont les territoires s’étendaient jusqu’aux bords de la Maurétanie. Joint par les Maures sous le commandement de Mazippa, Tacfarinas s’aventura en l’an 17 ap. J.-C. à mesurer sa puissance avec Furius Camillus (26 av. J.-C. - 37 ap. J.-C.), le pro-consul (magistrat Romain, antérieurement un consul, mais à la charge d’une province) d’Afrique, mais il fut vaincu à Thala (à 35 km à l’est de Ouenza) avec des pertes considérables comme résultat. L'autorité d'un pro-consul romain sétendait entre autres même à la commande d'une légion, et dans le cas de Camillus c’était la légion III Augusta. A la suite de sa victoire Camillus fut récompensé par les ornementa triomphalia et l'érection d'une statue à Rome.

 

  Les Romains étant habitués à assiéger les villes avant de s’en emparer se virent maintenant en face d’une nouvelle forme de guerre, celle de la guérilla. Tacfarinas avec Imageses troupes extrêmement mobiles et constituées d'un petit nombre d’individus mène plusieurs raids simultanés au sein de la province romaine, cette fois avec de plus amples dévastations dues aux pénétrations lointaines et étendues au cœur de la province. Avec son armée, il assiégea même et annihila une garnison Romaine, une sous-unité de la légion III Augusta, pas loin de la rivière Pagyda (probablement Abeadh, actuellement au sud de Constantine). Le nouveau gouverneur, Lucius Apronius, succédant à Camillus, en punit les légionnaires par la coutume traditionnelle de la décimation ; l’exécution de chaque dixième soldat. Tibère (Tiberius Julius Caesar, 42 av. J.-C. - 37 ap. J.-C.) ordonna même en l’an 21 à la légion IX Hispana, jusque-là stationnée en l’actuelle Croatie, de rejoindre la III Augusta pour lui venir en aide à mettre fin à l’insurrection numide. Après ce succès considérable le chef berbère fut vaincu à son tour par Apronius, et il fut donc contraint de se retirer dans le désert.

  Ne se sentant point intimidé par ces défaites, Tacfarinas réussit encore une fois à rassembler une nouvelle armée, plus fraîche et plus vigoureuse cette fois-ci. En l’an 22 Tacfarinas commit cependant l’imprudence d’envoyer à Tibère, et à deux reprises, des ambassadeurs réclamant à l’empereur Romain des habitations pour lui et pour ses soldats. Tibère, se sentant insulté par un déserteur et brigand osant traiter Rome de son égal, furieux, s'écria que « même pas Spartacus (celui qui anima une révolte d’esclaves en Italie du sud entre 73 et 71 av. J.-C.) n’aurait osé m’envoyer des ambassadeurs ! ». Tibère donna donc de strictes injonctions à Junius Blaesus, le nouveau gouverneur d’Afrique, pour faire tout en sa possession pour arrêter la personne de Tacfarinas.

Image  Blaesus
ravivant encore la guerre, ne put la continuer sans faire de concessions, et pour cela il annonça en premier lieu une amnistie, à la suite de laquelle plusieurs partisans quittent Tacfarinas. Militairement il avança au milieu de la Numidie avec deux armées protégeant ses ailes, la neuvième légion commandée par Publius Cornelius Scipio marchant à partir de l’Est de la Tunisie, l’autre, sous les commandements du fils de Blaesus avançant à partir du nord-ouest de la Numidie. Blaesus, son armée donc se trouvant au milieu il la divisa en plusieurs détachements avec nombre de lignes de retrait protégées par des lignes de défense en positions de commande. Il rendit ainsi le terrain embarrassant et périlleux pour l’ennemi, car où que ce dernier tournait la tête il se voyait en face de soldats romains. L’armée de Tacfarinas, surprise par cette nouvelle tactique et ce nombre inhabituel de soldats subit plusieurs pertes.

  A la fin de l’été,
Blaesus ne permit pas, comme de coutume, à ses soldats de se reposer, mais au lieu de cela il fortifia une fois de plus ses positions comme s’il s’apprêtait à une nouvelle compagne. Il lança ensuite des colonnes volantes bien entraînées aux conditions du désert à la poursuite des éléments de Tacfarinas, et réussit à la fin à prendre son frère en capture. Blaesus satisfait de sa victoire retourna à la hâte au confort des siens et en reçut les honneurs par une couronne de lauriers après quoi Tibère déclara que la guerre était finie.

  La IX Hispana fut par conséquent rapatriée en l’an 23, la même année où
Tacfarinas Imagerassemble encore une fois une grande force et attaque à nouveau la province romaine. Le dernier gouverneur romain d’Afrique en son temps, Publius Cornelius Dolabella, ayant plus de chance à ses cotés que ses prédécesseurs se décide d’en venir à terme avec l’ennuyeux ennemi. Tacfarinas est poursuivi, et ensuite assiégé avant d’être attaqué par surprise et tué au sein d’un de ses camps dans les forêts près de Thusbascum (lieu identifié probablement comme Bordj Hamza actuellement) aux alentours d’Auzia. Tacite rapporte toutefois dans le livre III de ses Annales que le chef Berbère commit un suicide. Le succès de Dolabella est cependant dû à l’assistance des troupes de Ptolémée, roi de Maurétanie, fils et successeur de Juba II (52 av. J.-C. - 23 ap. J.-C.), qui fût honoré et récompensé par Tibère par entre autre un sceptre comme signe de l’amitié du peuple romain.

  Ce qui s’ensuit est que les Musulames se révoltèrent encore une fois en 45, mais ils furent sévèrement réprimés par le général romain
Servius Sulpicius Galba (futur empereur). Ce fut la dernière résistance des Numides à l'autorité Romaine. A la fin du premier siècle, une unité des Musulames, la cohors Musulamiorum, fut ajoutée à l’armée Romaine, et l’empereur Trajan (53-117) force les tribus nomades à se sédentariser, en leur octroyant un territoire plus grand encore que celui qui leur appartenait du temps de Tacfarinas. Il n’est donc pas exclus que ainsi comme faisant partie du dernier règlement avec les Nomades, les Romains auraient accepté à leur empereur ce compromis sur la terre.

 

  Auzia formait une confédération avec Rusguniæ (actuellement Bordj El Bahri, ou Cap-Matifou du temps des colons) et Equizétum, ville non rebâtie dont l'emplacement correspond à peu près au village actuel de Mansourah, près de Bordj-Bou-Arréridj, quoique une quelque grande incertitude règne toujours à ce sujet. Auzia portait au 2eme siècle le titre de Municipe et devint COLONIA SEPTIMA AURELIA AUZIENSE, une colonie sous l'empereur Romain  Septime Sévère (Lucius Septimius Severus Pertinax, 145 - 211).

 

   Tacite mentionne le CASTELLUM AUZIENSE (aujourd'hui Aïn-Bessem), quartier général d'un commandant de frontière et qui portait le titre de Colonie. L'inscription suivante y est. consacrée : "AUZIO DEO GENIO ET CONSERVATORI COL" {inscription trouvée près de Bordj Hamza, fort turc Bouïra corpus n° 9014). "Au dieu d'Auzia, génie et gardien de la colonie" (etc.) L'historien Grec d'expression latine Ammien Marcellin (v. 330 - 400) mentionne dans son Res Gestæ, ce dernier étant en quelque sorte une suite de l'histoire de Rome écrite par Tacite, que le point corrélatif à Auzia était LE CASTELLUM AUZIENSE. Une borne militaire trouvée par quelques colons français maçonnée dans le mur de la ferme dite dès lors Giovanonni, à dix kilomètres au nord-est de Sour El Ghozlane, à l'endroit dit El-Abia, porte cette inscription gravée sur pierre calcaire couchée d'environ 1 m 10 sur 60 cm de haut: LIMES PRAFR "Limes Provinciæ Africæ" (Limites de la province Africaine).

 

  Les limites de l'enceinte romaine (d'Auzia) qui était de forme ovoïde comme le démontre la carte ci-annexée, ont été relevées par le Génie en 1847. La partie Ouest prenait naissance près du chemin vicinal n° 8 à la porte de Médéa, franchissait les fortifications actuelles, traversait l'immeuble occupé par la mairie, la partie ouest de l'esplanade d'Isly et l'Hôpital, traversait la Manutention de l'angle nord-ouest àl'angle sud-est, se dirigeait ensuite sur la place d'Armes, occupait la cour de la caserne d'infanterie, pour ressortir au bastion n° 2. Quelques anciens colons, relatant des anecdotes ayant eu lieu lors des travaux de construction de leurs fermes, et suite aux fouilles qu'ils y ont éfféctué, que ayant trait à l'histoire ancienne de la ville ont pu relever l'emplacement de plusieurs vestiges différents, et l'origine desquels est attribuée à la période romaine. Ainsi l'un des bastions romains, de 10 mètres de côté environ, et dont les murs étaient toujours visibles à fleur de terre, purent être localisés.

 

  Un de ces anciens colons poursuit ainsi sa déscription: "Du bastion n° 5 au n° 9 toute trace a disparu, les fortifications romaines devaient occuper à peu près l'emplacement des nôtres jusqu'à l'endroit indiqué plus haut.Sur l'Oued Hidria ou Lekhal, face au parc à fourrages, existent encore pêle-mêle, les grosses œuvres en pierres taillées d'une culée de pont renversée; une de ces pierres, longue encore de 1 m 50 épaisse de 0 m 55, large de 0 m 47, porte la trace d'une cavité centrale ayant 0 m 25 sur 0 m 30 et 0 m 16 de profondeur, faite pour recevoir une poutrelle ou un arc-boutant ; d'autres pierres dont une semblable, se trouvent non loin, emportées par les eaux".

 

  Il est vraisembable que nombre de ces marques de l'histoire de la ville existent toujours et sont préservées, assemblées ou éparpillées, dans différents lieux de la Daïra (préfecture) actuelle. Cependant, il n'en existe à ce jour aucun recensement, ni de rapports officiels sur des travaux de leur datation ni de confirmation de leur authenticité.


Un auteur et un commandant militaire romains liés à Auzia:
Quintus Gargilius Martialis était un auteur romain écrivant sur l'horticulture. Il a été identifié à un commandant militaire à la tête de deux cohortes et un escadron de vexillaires Maures campés dans le territoire d'Auzia. Ce commendant aurait, selon une inscription latine datant de 260, perdu sa femme à Auzia, en Maurétanie Césarienne. Des fragments considérables des oeuvres de cet auteur (probablement du nom d'origine De Hortis) traitant de la culture des arbres et des légumes, et de leurs propriétés médicinales ont pu être préservés. Ces écrits apparaissent principalement comme des annexes dans Medicina Plinii (un célèbre manuel anonyme du 4eme siècle basé sur Naturalis Historiae (l'Histoire Naturelle) de Pline l'Ancien (23-79). Les sections qui nous sont parvenues de Gargilius traitent surtout de la culture des pommes, pêches, coings, amandes et chataignes douces. Gargilius écrivit aussi un traité sur la tonte du bétail (De curis bourn), ainsi qu'une biographie de l'empereur Alexandre Sévère (208-235).
  De nos jours il n'est pas tranché de manière évidente si le commandant militaire et l'auteur du nom Q. G. Martialis feraient une seule et même personne ou non. Quoiqu'il en soit, et selon des anciennes annales  sur l'histoire des berbères en Algérie, le Martialis militaire aurait été tué dans une ambuscade qui lui a été tendue par les Bawares (une tribu berbère, appelés également les quinquégentanei, c'est-à-dire les cinq tribus fédérées, et qui comprenaient les régions du Djurdjura, celle des Babors et celle des Bibans). Ceci fut une vengeance à leur chef Faraksen tué auparavant le 25 mars 260 par les troupes romaines. La révolte des Bawares contre la conquête romaine aurait duré entre 253 et 263.

 
 
J. C. Orelli Inscriptionum Latinarum Selectarum Collectio, Zürich, 1828. Avec édition révisée par W. Henzen en 1856.

Extrait de Revue Africaine, 1ère Année - N°02,  décembre 1856.
"Une inscription d'Aumale parle d'un préfet des cavaliers maures campés sur le territoire d'Auzia, chef-lieu de la portion de frontière qui portait son nom (limes Auziensis). Et ces tours, (Burgi) échelonnées sur les lignes d'avant-postes, entre les camps et les villes de guerre, étaient probablement gardées par des Barbares ou des indigènes, comme cela se pratiquait partout ailleurs. Sans sortir de notre province, je puis citer la tour des Houara, entre Médéa et Amoura, celle des Oulad Meriem, entre Sour Djouab et Aumale, celle des Oulad Selama qui est à 11 kilomètres au sud-est de cette dernière ville."